Le Dernier poilu en dédicace au Bookstore
Entendons-nous, il est mort le pauvre homme, on commence à le savoir. Mais Véronique Fourcade, journaliste de son état, est venue signer aujourd'hui son dernier opus. Ça tombe bien, le 11 novembre aidant, on se sent coupable en ces temps de commémorations collectives. Parce qu'on ne se pose jamais assez la question, faut-il garder tous les jours fériés et les victoires, les discriminations et autres tragédies affiliées? Le dernier poilu est mort, est-il bien utile de continuer à célébrer le 11 novembre? Comme nous le fait remarquer non sans humour un journaliste de RMC (si vos hommes sont coutumiers de cette radio, je vous autorise à me donner le nom du journaliste en question car avec toute la mauvaise foi dont je suis capable je n'écoutais que d'une oreille distraite). Donc, comme il nous le fait remarquer, on célèbre bien le 14 juillet et ça fait pourtant bien longtemps qu'on n'a pas croisé un sans culotte en allant chercher sa baguette le dimanche matin!
On pourrait tout aussi bien se réjouir de l'abolition de l'esclavage (comment ça on y a déjà pensé?) mais, avouons-le, on serait bien content d'avoir un petit nègre pour tondre notre pelouse (comment ça on y a déjà pensé?). Trêve de plaisanterie, la fête du travail deviendra sans doute bientôt un jour férié comme un dimanche, payé double avec le choix de venir travailler ou non (il faudrait que j'en touche 2 mots à mon patron de ça d'ailleurs...), et qui peut se vanter de participer au défilé de l'armistice pour occuper tout ce temps dont on ne sait que faire? Parce qu'un jour férié c'est sûr c'est triste: on pourrait enchaîner les siestes crapuleuses jusqu'à l'épuisement ou faire boire papi jusqu'à plus soif en compagnie de la joyeuse équipe de cousins autour du pot-au-feu de tatie Simone, mais voilà, on est trop occupés à culpabiliser de ne pas avoir participé à la grande guerre et, de toutes façons, papi est mort aussi. Alors on se met à envier tous ces chanceux employés travaillant dans les bonnes boutiques des Champs Elysées, celles qui accueillent les touristes ravis de dépenser leur argent en achats indispensables dans notre bonne vieille capitale.
Allez, n'hésitez pas à passer me voir dimanche en 15 parce que tant qu'à être ouverts un dimanche (cela voudrait-il dire que la culture est indispensable? Ah le doux fantasme...) autant qu'il y ait des gens qui fréquentent le lieu. Et ça au risque de me faire insulter par une horde de syndicalistes gauchisants aguerris!
On pourrait tout aussi bien se réjouir de l'abolition de l'esclavage (comment ça on y a déjà pensé?) mais, avouons-le, on serait bien content d'avoir un petit nègre pour tondre notre pelouse (comment ça on y a déjà pensé?). Trêve de plaisanterie, la fête du travail deviendra sans doute bientôt un jour férié comme un dimanche, payé double avec le choix de venir travailler ou non (il faudrait que j'en touche 2 mots à mon patron de ça d'ailleurs...), et qui peut se vanter de participer au défilé de l'armistice pour occuper tout ce temps dont on ne sait que faire? Parce qu'un jour férié c'est sûr c'est triste: on pourrait enchaîner les siestes crapuleuses jusqu'à l'épuisement ou faire boire papi jusqu'à plus soif en compagnie de la joyeuse équipe de cousins autour du pot-au-feu de tatie Simone, mais voilà, on est trop occupés à culpabiliser de ne pas avoir participé à la grande guerre et, de toutes façons, papi est mort aussi. Alors on se met à envier tous ces chanceux employés travaillant dans les bonnes boutiques des Champs Elysées, celles qui accueillent les touristes ravis de dépenser leur argent en achats indispensables dans notre bonne vieille capitale.
Allez, n'hésitez pas à passer me voir dimanche en 15 parce que tant qu'à être ouverts un dimanche (cela voudrait-il dire que la culture est indispensable? Ah le doux fantasme...) autant qu'il y ait des gens qui fréquentent le lieu. Et ça au risque de me faire insulter par une horde de syndicalistes gauchisants aguerris!